Faits saillants de la Série des chefs de file mondiaux avec le Dr James Sabry

Faits saillants de la Série des chefs de file mondiaux avec le Dr James Sabry

Le 14 octobre dernier, adMare recevait le Dr James Sabry, responsable mondial de Roche Pharma Partnering, qui a partagé avec nous sa vision du futur de la médecine et discuté de l’importance des partenariats.

Le futur de la médecine est passionnant, mais rempli de défis

« Les défis à venir sont biologiques, médicaux et, dans une certaine mesure, sociaux et sociétaux. Mais si nous gardons les yeux sur les patients comme étant l’objectif final, et si nous collaborons, alors nous sommes persuadés que nous pouvons relever ces défis. Nous ne pouvons pas le faire seuls. »

 

La science sans frontières

Pour le Dr Sabry, il y a 20 ans, les entreprises pharmaceutiques pouvaient être comparées à un château ayant un pont-levis qui s’ouvre de temps en temps pour laisser entrer un produit à développer et à placer au sommet du château. « Cette époque est révolue. Maintenant, nous avons un bâtiment de recherche vitré avec les fenêtres grandes ouvertes. »

Les partenariats entre les biotechs et pharmas sont essentiels : « Nous voulons que la science soit sans frontière, car elle est très complexe et nous n’avons pas toutes les réponses. Ensemble, nous maximisons nos chances. La nature de ces partenariats évolue rapidement. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Il n’y a pas de Pharma sans Dia »

Le Dr Sabry a démontré que de nombreux médicaments ont une efficacité limitée, mais que leur puissance s’améliore considérablement lorsqu’ils sont utilisés de pair avec un diagnostic (Dia) précis. « Une solution qui permettra d'utiliser le test diagnostic et le médicament ensemble, c’est là que va l’avenir de la médecine ».

Les traitements contre le cancer sont plus efficaces lorsqu’ils sont administrés tôt. Un diagnostic précoce est nécessaire afin de traiter le plus tôt possible la maladie. « Et si nous pouvions faire de la médecine différemment ? Et si nous pouvions faire un diagnostic précoce et administrer toutes les thérapies au stade présymptomatique pour éliminer la cellule ou les gènes responsables de la maladie… C’est là qu’est le futur de la médecine. » 

Les partenariats sont la clé pour amener la médecine au chevet des patients

La grande majorité des médicaments commercialisés par Roche proviennent d’autres entreprises, et beaucoup d’entre eux sont issus de petites entreprises. « Les petites entreprises ont de grands avantages sur les grandes entreprises : elles ont la concentration, l’énergie et la rapidité de communication que nous ne pourrons jamais avoir dans une grande entreprise. De l’autre côté, nous avons quelque chose qu’elles n’ont pas : des milliards de dollars de R&D, un groupe de diagnostic, de grands groupes dédiés à l’apprentissage automatique et à la biologie des systèmes, et une infrastructure de fabrication qui peut rapidement acheminer les médicaments vers les patients ». 

« Nous devenons un partenaire pour les petites entreprises qui leur permettra d’accélérer et d’augmenter la probabilité que le médicament soit mis sur le marché. »

Les entreprises de biotechnologie génèrent la science derrière les médicaments. « Si nous croyons aux données, alors le partenariat est la seule voie possible pour nous et pour l’ensemble de l’industrie. Nous sommes un endroit prêt à accueillir les activités de recherche issues des petites entreprises. C’est le rôle des pharmas de nos jours ».

 

Panel de discussion

Des leaders de l’industrie ont poursuivi la discussion sur les forces de l’écosystème canadien, lors d’un panel animé par Gordon MacCauley, président et chef de la direction d’adMare.

Didier Leconte, Vice-président aux investissements, sciences de la vie et technologies, Investissement Québec

« Notre stratégie en tant qu’investisseur institutionnel est d’aider à créer plus de compagnies comme Repare, c’est vraiment ça notre rôle. La qualité de la science attirera des partenariats et nous devons nous assurer qu’il y a suffisamment d’entreprises qui émergent des institutions. Nous pouvons aider à développer et à faciliter des collaborations avec de grandes entreprises comme Roche. »

« Nous devons collaborer, travailler ensemble et changer un paradigme que nous voyons souvent ici concernant le financement : il ne faut pas lever des fonds parce que vous voyez que vous pouvez lever cet argent, mais il faut plutôt essayer de lever les fonds dont vous avez vraiment besoin pour accomplir votre objectif. Penser plus grand et plus audacieux. Et avec l’aide d’entrepreneurs comme Lloyd Segal ici présent, nous pouvons réellement y parvenir. »

Laurence Rulleau, Membre du conseil d’administration d’adMare et Partenaire principale, CTI Life Sciences

« Nous (CTI Life Sciences) investissons tôt, nous créons des entreprises, et nous le faisons en lançant des entreprises issues du milieu universitaire, en obtenant des licences de molécules provenant d’entreprises pharmaceutiques ou même biotechnologiques. Je pense que la lacune de l’écosystème canadien reste la masse critique pour le faire croître. Le partenariat est essentiel pour valider et apporter plus d’argent en cas de besoin. Toutefois, pour nous, c’est à un stade ultérieur du processus. »

 

Lloyd Segal, PDG, Repare Therapeutics

« adMare aide à construire l’écosystème, car l’un des points clés d’un écosystème est d’avoir une sorte d’incubateur. »

« Tous les éléments sont finalement réunis au Québec, et c’est pourquoi les équipes des pharmas s’arrêtent maintenant ici, pour voir nos entreprises. Elles prennent du temps dans leur agenda pour le faire, parce qu’il y a des choses ici qu’elles veulent voir, et ça, pour moi, c’est le signe que nous faisons quelque chose de bien. Nous sommes encore une industrie adolescente, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, mais je pense que tout se met en place. »

 

 

 

 

 

 

Dr Sabry, Responsable mondial, Roche Pharma Partnering

Il y a 4 composants critiques qui doivent coexister pour établir un écosystème solide :

- De grandes institutions académiques, car la science qui y est faite deviendra les prochains médicaments

- L’accès au capital

- Une infrastructure favorable à l’immigration et à l’intégration des nouveaux arrivants dans ces entreprises

- D’autres éléments de l’infrastructure, tels que l’immobilier et les banques, prêts à prendre des risques.

 

Mot de conclusion 

François Drolet, Directeur principal - Accès, politiques de santé et relations gouvernementales, Roche Diagnostics Canada, a conclu l’événement par des remarques inspirantes.  

« Bien qu’il existe encore des lacunes, je pense que le Canada possède actuellement tous les ingrédients nécessaires pour continuer à connaître du succès à l’échelle mondiale, et même, faire passer le secteur à un autre niveau. Avec des gouvernements fédéral, provinciaux et régionaux forts intéressés par les sciences de la vie, ainsi que des organisations comme adMare et des capitaux de risque visionnaires, il ne manque définitivement pas de soutien et de talent ici au Canada. »

« Le Canada a un dossier solide en matière d’innovation médicale, il offre un environnement fertile par rapport à tout ce qui concerne les essais cliniques, en étant couplé à une diversité de population assez unique. Nous disposons également d’un solide réseau d’établissements universitaires et de recherche, ainsi que d’une expertise de classe mondiale, par exemple en génomique et en intelligence artificielle. »

« Il semble que nous ayons patiné, non pas là où la rondelle était, mais là où la rondelle s’en allait et nous continuons à le faire. »

 

Pour revoir l'événement entier, visitez la Communauté adMare en cliquant ici

 

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